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Industrie: Energie Thème: Justice Totalfina Mission Littoral Atlantique LETTRE D’INFORMATION N°5 1 – Le nettoyage des côtes se poursuit A Moëlan sur Mer (Finistère), de nouvelles arrivées de fioul ont sévérisé la situation et remis en cause les travaux de nettoyage engagés. Sur ce chantier et sur celui, voisin, de Clohars-Carnoet, l’ensemble des travaux de dépollution a pris une ampleur imprévue. Une opération d’héliportage a permis d’évacuer efficacement des déchets à partir d’une zone particulièrement difficile d’accès. Sur le port de Doelan, la « barge karcher » est à nouveau en opération. Sur l’Ile de Groix (Morbihan), le nettoyage du Trou de l’Enfer, avec une équipe de cordistes, se poursuit, ainsi que sur le site de Locqueltas à la Pointe des Chats. Le cahier des charges pour le nettoyage fin des sites difficiles, et notamment du parc minéralogique de l’île, est en cours d’élaboration et devrait être validé le 10 février. L’évacuation vers le continent des déchets déjà stockés devrait s’achever d’ici à la fin de cette semaine. A Belle-Ile (Morbihan), l’héliportage des sacs de déchets depuis le littoral jusqu’à des stockages intermédiaires sur l’île donne d’excellents résultats lorsque les conditions météorologiques le permettent. Plus de 400 tonnes (500 sacs de 800 kilos) ont ainsi déjà été évacuées. Par ailleurs, le transport des déchets vers le continent devrait débuter le 14 février prochain. Deux navires, le Taille Fer et le Guédel, ont été affrétés à cette fin. Cette opération devrait durer une dizaine de jours. 700 m3 de déchets particulièrement sensibles devraient être évacués du stockage de Caudan (Morbihan) très rapidement. La totalité des déchets stockés sur le site aura été évacuée d’ici deux mois. Sur la cote rocheuse de Batz-sur-Mer (Loire Atlantique) le ramassage des déchets et leur évacuation vers le site de Donges se poursuivent. A La Turballe (Loire Atlantique), le nettoyage des enrochements devant la plage devrait être achevé dans une dizaine de jours. Enfin, pour améliorer le nettoyage fin des sites polluées, et plus particulièrement des plages de sable, Totalfina a mis à la disposition des autorités des machines « cribleuses » - trois en Vendée et une en Loire-Atlantique. Deux de ces machines sont opérationnelles sur site depuis le 10 février. Rappelons également que parmi les moyens engagés par Totalfina, 10 véhicules de types « quads » sont à l ‘œuvre sur ces deux mêmes départements. 2 - Stockage des déchets : prochaine mise en chantier d’un quatrième site Sur le port autonome de Nantes, à proximité de la raffinerie de Donges, un quatrième site de stockage (après Donges, Paimbeuf et Arceau) est en cours de préparation. L’objectif est de pouvoir accueillir au plus tôt les déchets encore stockés à proximité du littoral sur des sites provisoires. L’ensemble de ces opérations de ramassage et de regroupement des déchets devrait être achevé d’ici à deux mois tout au plus. Après des études préliminaires, l’aménagement du site devrait rapidement être entrepris. Celui-ci devrait être opérationnel avant la fin du mois de février. Après la mise en place d’un premier casier de 10 000 m3, d’autres casiers d’une capacité similaire seront aménagés si la situation le rend nécessaire. Totalfina a proposé de prendre la responsabilité de la création et de l’exploitation du site. 3 - Récupération de la cargaison : une solution bientôt choisie A travers une Convention signée entre le Secrétariat Général à la Mer et Totalfina, les autorités ont confié au Groupe les opérations de récupération du fioul encore contenue dans l’épave de l’Erika. Il s’agit d’une opération techniquement complexe qui doit être menée avec le maximum de précautions afin de préserver tant l’environnement que la sécurité des équipes qui travailleront sur le site. Aussi, Totalfina a conduit des études techniques afin de comparer les différentes solutions possibles pour traiter la cargaison de l’épave. Les résultats de ces études ont été présentés le 9 février au comité de pilotage interministériel conduit par le Secrétariat Général à la Mer et assisté par un collège d’experts. Monsieur Jean-Claude Gayssot, Ministre de l’Equipement, des Transports et du Logement, annoncera dans les semaines qui viennent, après examen du projet proposé par Totalfina, l’option technique adoptée. Par ailleurs, Totalfina poursuit le recueil de données précises sur les deux parties de l’épave et leur environnement immédiat. Après la première mission de l’Abeille Supporter, le Svitzer Meridian, bateau de géophysique, avait établi une carte en trois dimensions du site d’intervention et prélevé des échantillons au sol et dans la colonne d’eau. Ces données vont être complétées grâce aux images fournies par les robots de reconnaissance sous-marine d’un second navire, le Marianos. Ce dernier, dont la mission a repris après une interruption de 24 h pour des raisons météorologiques, a également pu conduire des travaux de colmatage d’un suintement de la paroi d’une de cuves de l’épave. Rappelons que les robots de type Triton XL, dont le Marianos est équipé, emportent chacun trois caméras et sont adaptés aux travaux sous-marins de construction. Ces engins de plus de trois tonnes peuvent intervenir jusqu’à très grande profondeur - 2 500 mètres - et possèdent deux bras manipulateurs, l’un de dextérité, l’autre de force. L’objectif est d’achever toutes les études préliminaires au début du printemps afin que l’entrepreneur sélectionné puisse disposer de conditions météorologiques optimales pour réaliser les opérations de récupérations dans le meilleur respect des règles de sécurité et d’environnement.
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