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Industrie: Electricité/Nucléaire/Autres Thème: Résultats semestriels Distrigaz Résultats du 1er semestre 2000 FAITS MARQUANTS *Distrigaz confirme sa position clé dans le marché unique européen du gaz naturel * Depuis le 10 août 2000, Distrigaz a pris l’initiative d’ouvrir son réseau, sur une base volontaire, aux tiers (TPA - Third Party Access). SOMMAIRE 1. VENTES DE GAZ NATUREL 2. RESULTATS SEMESTRIELS CONSOLIDES 3. FAITS MARQUANTS 3.1.1. Cadre légal et réglementaire en évolution, mesures d’application restant à finaliser 4. PERSPECTIVES CONCERNANT LE RESULTAT ET LE DIVIDENDE AU 31 DECEMBRE 2000 5. RAPPORT DU COMMISSAIRE-REVISEUR AU 30 JUIN 2000 1. VENTES DE GAZ NATUREL 1.1. VOLUMES DES VENTES EN HAUSSE Au cours du premier semestre 2000, Distrigaz a vu ses ventes de gaz naturel augmenter de 14% par rapport au premier semestre 1999. Ventes gaz naturel(en mio GJ) 30-06-00 30-06-99 Différence Distribution publique 154,1 146,6 + 5,1% -Secteurs domestique, tertiaire, 130,1 125,2 +3,9% artisanal et petite industrie -Clients industriels 24,0 21,4 +12,2% Clients industriels directs 107,9 97,3 +10,9% Production d’électricité 79,8 77,9 +2,4% Exportations et ventes hub 59,5 30,1 +97,7% Total 401,3 351,9 +14,0% en mld. m3 (1 GJ = 23,884 m3 de gaz riche) 9,6 8,4 +14,0%Ventes intérieures Les ventes à la distribution publique augmentent de 5,1%. Les ventes aux clients industriels directs enregistrent une hausse de 10,9%. A l’instar des clients industriels approvisionnés via les réseaux des intercommunales, cette progression est la conséquence à la fois de la bonne position concurrentielle du gaz naturel par rapport aux autres vecteurs énergétiques concurrents et d’une conjoncture économique favorable. Une hausse sensible de la consommation de gaz naturel a été observée principalement dans les secteurs chimique et métallurgique. Après plusieurs années de forte croissance de la consommation de gaz naturel pour la production d’électricité, une stabilisation a pu être notée dans ce segment au cours du premier semestre de l’année 2000. Aucune nouvelle unité de production n’a été mise en service. Pour rappel: en 1999, près de 23,6% de l’électricité du parc de production belge a été produit à partir du gaz naturel. Exportations et ventes hub Comparées à la première moitié de 1999, les ventes de gaz hors Belgique et sur le hub ont progressé de 97,7% en 2000. Les ventes au Grand-duché de Luxembourg ont augmenté de 5,2%. La majeure partie de la croissance hors Belgique est à mettre en relation avec la très forte augmentation des ventes spot notamment à Bacton (GB) et au hub de Zeebrugge (opérations d’arbitrage de prix). 1.2. AUGMENTATION DES PRIX DU GAZ NATUREL Comme ailleurs en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, les prix à la consommation en Belgique étaient sensiblement supérieurs pendant les six premiers mois 2000 par rapport au premier semestre de l’année dernière. En Belgique, les clients industriels ont payé des prix en moyenne de 50 à 60% plus élevés qu'au cours de l’année précédente, tandis que les clients "chauffage domestique" des intercommunales de distribution ont dû faire face à des augmentations de prix de 19% en moyenne. L'augmentation des prix au consommateur final s’explique en grande partie par l’augmentation des prix du gaz importé. Au cours du premier semestre 2000, le paramètre G, représentatif du prix d’achat moyen du gaz naturel à la frontière belge, était en moyenne d'environ 46 BEF/GJ plus élevé qu’en 1999. Cette hausse était la conséquence de la tendance haussière des cotations des produits pétroliers et du cours du dollar. Pour rappel : la liaison des prix du gaz naturel aux prix pétroliers dans les contrats d’achat à long terme trouve sa raison dans les possibilités de substitution du gaz naturel - dans la plupart de ses applications - par des produits concurrents tels que le fuel oil à basse teneur en soufre (industrie) ou le gasoil (notamment pour la consommation domestique). Grâce à ce lien, le gaz naturel peut être vendu sur le marché à des prix compétitifs, quelles que soient les variations de cours des produits pétroliers. Les mécanismes d’indexation dans les contrats d’achat engendrent une évolution des prix du gaz parallèle à celle du pétrole, avec cependant un certain effet de retard (environ 6 mois). En Belgique, les augmentations des prix du gaz naturel à la consommation ont été moins marquées que celles des prix des produits pétroliers concurrents (durant le premier semestre 2000, le gasoil a en moyenne augmenté de 75% par rapport au premier semestre 1999, et le fuel oil de 118%). Cette évolution s'explique principalement en raison du fait que, dans la chaîne d’approvisionnement du gaz naturel, la part des coûts liés à la molécule gaz (indexés sur les produits pétroliers) est relativement limitée, tandis que les coûts fixes pour le transport, le stockage et la distribution représentent une part plus importante. Cela est particulièrement le cas pour les applications domestiques (stockage de gaz naturel par l’entreprise de transport pour faire face aux variations saisonnières et transport via les réseaux de distribution), et dans une moindre mesure pour les clients industriels pouvant être directement approvisionnés via le réseau de grand transport. A cet égard, il convient de noter que ces dernières années, Distrigaz a déployé d’importants efforts de productivité qui lui ont notamment permis, depuis 1995, de réduire de près de 10% ses coûts fixes pour l’approvisionnement de la distribution publique (le paramètre delta n). Enfin, il faut souligner qu’à l’échelle européenne, les prix du gaz en Belgique, que ce soit pour les clients industriels ou domestiques, se situent toujours en dessous de la moyenne.
2. RESULTATS SEMESTRIELS CONSOLIDES
2.1. CHIFFRES CLES
Résultats Consolidés (*) Différence
2000/99
en millions EUR en millions BEF(**) 2000/1999%
30/06/00 30/06/99 30/06/00 30/06/99
Chiffre d’affaires net 1.390 905 56.072 36.508 +53,6 %
Résultat d’exploitation 68 74 2.743 2.985 -7,8 %
Résultat financier -8 -6 -323 -242 +51,1 %
Résultat courant 60 68 2.420 2.743 -12,6 %
Résultat exceptionnel -1 -16 -40 -645 -95,8 %
Résultat avant impôts 59 52 2.380 2.098 +12,1 %
Impôts -14 -12 -565 -484 +12,9 %
Résultat net des sociétés
mises en équivalence 1 0 40 0 -
Résultat net 46 40 1.855 1.614 +14,4 %
Part de DISTRIGAZ 43 37 1.735 1.493 +15,4 %
Part des tiers 3 3 120 121 -0,3 %
(*) Pour la première fois, le résultat consolidé inclut les résultats de la filiale ETAC.(**) Conversion à titre d'information 2.2. CHIFFRE D’AFFAIRES Ventes de gaz La croissance du chiffre d’affaires découle d’une part de la forte hausse des volumes de gaz vendus (+14%) et d’autre part, de l'augmentation des prix du gaz (l’augmentation moyenne des prix de vente de Distrigaz par rapport au premier semestre 1999 s’élève à 40 %). Transit Au cours du premier semestre 2000, plusieurs nouveaux contrats à court terme ont été conclus pour le transit via l’axe RTR, confirmant ainsi la légère tendance haussière de la capacité globale réservée. 2.3. RESULTATS Résultat courant Le résultat courant a baissé de 12,6%. Ce recul s’explique par le fait que les éléments non récurrents ayant influencé favorablement le résultat de 1999 n'ont pas eu d'impact en 2000. Ceci vaut tant pour le résultat financier que pour le résultat d’exploitation. En ce qui concerne le résultat d'exploitation, il convient de rappeler que la hausse des volumes de gaz vendus et l'augmentation du chiffre d’affaires qui en découle n’ont influencé le résultat que dans une très faible mesure. Conformément à la régulation en vigueur au premier semestre 2000, Distrigaz S.A. a en effet encore été rémunérée essentiellement sur base des fonds investis. La hausse de la capacité de transit réservée à court terme conduit pour sa part à une légère augmentation des résultats de l’activité de transit. Résultat exceptionnel Le résultat exceptionnel se redresse nettement en raison de la fin de la période d’amortissements exceptionnels sur le terminal GNL de Zeebrugge enregistrés au cours des exercices 1998 et 1999. Résultat semestriel net consolidé Le résultat semestriel net consolidé est en hausse de 14,4 %. Il comprend également le résultat de la filiale ETAC, reprise au premier semestre pour la première fois dans le périmètre de consolidation. 3. FAITS MARQUANTS 3.1. MARCHE UNIQUE EUROPEEN DU GAZ NATUREL : LA SITUATION EN BELGIQUE 3.1.1. Cadre légal et réglementaire en évolution, mesures d’application restant à finaliser Le 29.04.99, la Belgique a promulgué la loi gazière, transposant la directive gaz européenne. Les principales dispositions de cette loi ne sont toutefois pas encore d'application. Un certain nombre d'arrêtés d’exécution (A.R.) sont, en effet, requis à cette fin. Ces arrêtés doivent notamment définir les conditions d’octroi des licences de fourniture de gaz naturel et des licences de transport ainsi que les règles du code de conduite applicable aux sociétés de transport et aux utilisateurs du réseau de transport. La Commission de Régulation de l'Electricité et du Gaz (CREG) doit émettre un avis à propos des 2 premiers A.R. et proposer un projet de code de conduite. Le 20 juillet 2000, le gouvernement fédéral a en outre adopté une série de décisions qui conduiront à une modification de la loi gazière : - choix de l'accès régulé de tiers au réseau (TPA - third party access) et non plus de l'accès négocié au réseau Dans ce même cadre, le gouvernement a décidé d'imposer à Distrigaz des mesures additionnelles en ce qui concerne une séparation plus marquée entre les fonctions de transport et d'achat/vente de gaz naturel (sans toutefois aller jusqu'à exiger une séparation juridique de ces activités). Par ailleurs, le gouvernement fédéral a demandé au secteur gazier belge des efforts tarifaires pour l’approvisionnement des clients non encore éligibles. Le Comité de Contrôle de l’Electricité et du Gaz doit encore élaborer un programme à cette fin. 3.1.2. Approche proactive de Distrigaz Anticiper le TPA La directive gaz européenne et la loi gazière belge stipulent que Distrigaz, comme entreprise de transport, doit assurer un accès équitable et non-discriminatoire à son réseau pour la fourniture aux clients éligibles. Dans cette perspective, Distrigaz a créé dès le début 2000 un département distinct pour la Commercialisation du Transport. Grâce à cette réorganisation interne, une séparation administrative et opérationnelle a été opérée entre les activités de transport d'une part, et les activités d'achat/vente de gaz naturel de l'autre. Au second semestre 2000, la nouvelle structure sera - à nouveau sur une base proactive - renforcée par l'instauration de règles de conduite internes entre ces différentes fonctions. Comme annoncé en février, l’accès des tiers à l’infrastructure de transport de Distrigaz est applicable depuis le 10.08.2000. Cet accès s’organise provisoirement sur base de la directive européenne gaz et des conditions commerciales déjà publiées en mars 2000 sur le site Internet de Distrigaz. Les pouvoirs publics et le régulateur en ont été pleinement informés. Dès le début 2001, Distrigaz mettra en place une comptabilité interne séparée. Cet instrument permettra au régulateur de contrôler le respect des principes relatifs au traitement non-discriminatoire des utilisateurs du réseau. Etant donnée la forte position des producteurs de gaz, ni la directive européenne gaz, ni la loi gazière belge ne prévoient la publication de ces informations, qui, tout en étant accessibles au régulateur, conserveront un caractère interne. Politique active en matière de ventes de gaz naturel En matière de ventes de gaz, l’objectif de Distrigaz consiste à maintenir une part de marché d’au moins 4% sur le marché de l’Europe de l’Ouest, en pleine croissance. Des efforts actifs sont déployés par l'entreprise afin de poursuivre le développement des ventes hors Belgique, comme en témoignent les résultats enregistrés durant le premier semestre 2000 (voir aussi le point 1.1., exportations et ventes hub). Pour ce qui est des ventes sur le marché belge, Distrigaz a la ferme intention de poursuivre sa politique de prix compétitifs, que ce soit pour les clients éligibles ou non éligibles. Dans ce but, l’entreprise a proposé de nouveaux contrats de livraison aux intercommunales de distribution de gaz, leur permettant de s’approvisionner au cours des prochaines années à des conditions compétitives à l'échelle européenne et sans risques de volumes en ce qui les concerne. Pour atteindre son objectif de compétitivité des prix, Distrigaz applique une politique flexible en matière d’achat de gaz naturel. Au premier semestre 2000, de nouvelles négociations commerciales ont abouti avec Gasunie (Pays-Bas) et les fournisseurs norvégiens. Dans les deux cas, les producteurs ont tenu compte du nouveau contexte de marché afin d’assurer la compétitivité du gaz naturel en Belgique. Au cours des six premiers mois de 2000, Distrigaz a optimisé son portefeuille de gaz naturel en achetant, en tant que trader, d’importants volumes sur le marché du gaz à court terme. 3.2. HUB ZEEBRUGGE A Zeebrugge, carrefour des flux gaziers européens, environ 15% de la consommation de gaz naturel en Europe de l’Ouest continentale peut être reçue depuis la Norvège (Zeepipe), le Royaume-Uni (Interconnector) et diverses sources GNL. En se fondant sur cet atout, Distrigaz a réussi à créer, fin 1999, le premier hub international pour le commerce du gaz naturel en Europe continentale. Huberator, filiale de Distrigaz constituée spécialement à cet effet, offre des services administratifs en tant que gestionnaire du hub de Zeebrugge. Durant le premier semestre 2000, la liquidité du hub a fortement progressé. Le nombre de clients d’Huberator est passé de 9 à 22 et les volumes échangés ont augmenté de 226%. 4. PERSPECTIVES CONCERNANT LE RESULTAT ET LE DIVIDENDE AU 31 DECEMBRE 2000 Il convient de rappeler que le résultat net consolidé au 30/06 est habituellement plus élevé que le résultat net annuel. En effet, les ventes de gaz du premier semestre couvrent principalement les fournitures hivernales, alors que le second semestre est le plus souvent marqué par de moindres ventes en période estivale. Une estimation raisonnable de la manière dont évolueront les trois activités principales de Distrigaz (ventes de gaz naturel, transport national et transit) au cours du second semestre, permet de supposer - à moins d'événements imprévus - que le résultat net pour l'exercice 2000 sera au moins équivalent à celui de l'exercice de 1999. Ce résultat devrait permettre d'attribuer un dividende au moins égal à celui de l'an dernier. Pour évaluer raisonnablement les résultats du second semestre dans ces 3 domaines d’activités, nous tenons compte, étant donné la libéralisation du marché du gaz naturel, des considérations suivantes : Ventes de gaz Comme précisé au point 3.1., la concurrence gaz-gaz est depuis le 10 août 2000 une réalité commerciale pour Distrigaz. Des pertes de clients pourraient éventuellement être enregistrées sur le marché national. La politique des prix menée par les nouveaux concurrents sur le marché belge sera à cet égard déterminante. Dans ce cadre, Distrigaz s’efforcera de poursuivre son objectif du maintien d’une part de 4% sur le marché d’Europe occidentale - et par conséquent d’au moins compenser toute perte de marché en Belgique par des ventes à l'étranger. Transport national (services TPA) Au cours des prochains mois, Distrigaz offrira des services de transport national conformément aux conditions commerciales qu’elle a publiées en mars dernier. Ces tarifs sont compétitifs à l’échelle européenne et, sauf événements imprévisibles, permettent d’assurer la couverture des coûts de transport et le maintien de la rentabilité actuelle de cette activité. Au cours du second semestre, l’actuel cadre légal devrait être complété par les arrêtés d’exécution et adapté (passage de l'accès de tiers négocié à l'accès régulé). Le gouvernement a demandé au régulateur (la CREG) de formuler des propositions sur ce dernier point. Le calendrier précis de ce processus n’est pas encore connu et il est dès lors impossible d’évaluer les retombées d’éventuelles mesures futures. Il est toutefois permis de supposer que ces mesures ne devraient produire des effets qu’à dater de l’exercice 2001. Transit Les activités de transit s’appuient sur un portefeuille de contrats à long terme signés avec d’importantes entreprises énergétiques internationales, et devraient continuer à constituer une source de revenus plutôt stable pour l’avenir. 5. RAPPORT DU COMMISSAIRE-REVISEUR AU 30 JUIN 2000 Nous avons procédé à l’examen limité de la situation semestrielle consolidée et non-consolidée de DISTRIGAZ au 30 juin 2000, conformément aux normes et recommandations de l’Institut des Reviseurs d’Entreprises. Nos contrôles ont principalement consisté en l’analyse, la comparaison et la discussion des informations financières semestrielles qui nous ont été communiquées et ont dès lors été moins étendus qu’un contrôle plénier des comptes annuels. Cet examen limité n'a pas révélé d'éléments nécessitant des corrections significatives de la situation semestrielle de DISTRIGAZ. Antwerpen, le 20 septembre 2000 Personnes de contact Autres langues DISTRIGAZ S.A. - Siège social Internet : |
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