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Industrie: Energie Thème: Justice Totalfina Mission Littoral Atlantique: Lettre d'information n°4 1 – Le nettoyage des côtes se poursuit A Moëlan-sur-Mer (Finistère), le nettoyage de la « Plage grise » est en cours. Un nouveau chantier a été ouvert à Kerdoualen. A Clohars-Carnoet (Finistère), un bateau de nettoyage avec karcher est opérationnel depuis le 1er février sur le port de Doelan. Le nettoyage de certaines criques, qui nécessiterait l’intervention de cordistes, est en cours d’étude. Sur l’île de Groix (Morbihan), le nettoyage du Trou de l’Enfer par des cordistes se poursuit. Des « galettes » de fioul sont arrivées ce dernier week-end à Port-Saint-Nicholas et ont été immédiatement ramassées. Egalement touchées, les plages de Locmaria, Locqueltas et la Pointe des Chats ont été nettoyées deux fois. A Belle-Ile (Morbihan), les opérations d’héliportage des déchets des points de ramassage vers les centres de stockage devraient débuter jeudi 3 février et se poursuivre le week-end, si les conditions météorologiques le permettent. Des négociations sont en cours pour la location d’un bateau destiné à l’évacuation des déchets vers le continent. 45 allers-retours seraient nécessaires entre l’île et le continent pour évacuer les 2 200 tonnes ramassées, soit au minimum 22 jours de travail à raison de deux tournées par jour. A Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique), le chantier de nettoyage suit son cours. Après une pré-découpe manuelle des nappes, le fioul est aspiré par trois camions hydrocureurs, au rythme de 20 m3 par jour. A La Turballe (Loire Atlantique), le nettoyage des enrochements devant la Criée se poursuit avec une dizaine de collaborateurs de la société SAFEN équipés de lances-impact. Pour les enrochements devant la plage, deux semaines supplémentaires de travail sont prévues. En Loire-Atlantique et en Vendée, une dizaine de véhicules Quads restent mobilisés par Totalfina, pour des opérations ponctuelles. Les Quads sont opérés par l’association Acteurs De Solidarité (ADS). En Vendée, le chantier du port du Collet est clos depuis le 25 janvier. Au Pissot et à Gois, les déchets stockés sur des sites provisoires ont été évacués, et les opérations ont été stoppées respectivement les 26 et 31 janvier. A Fromentine, l’évacuation des déchets devrait se poursuivre jusqu’à la fin de cette semaine. Les déchets sont désormais acheminés et stockés sur le site de Donges Arceau (port autonome de Nantes), où quatre fosses ont été aménagées pour recevoir 50 000 tonnes. Les études des filières de traitement des déchets se traduisent par des échantillonnages et des entretiens sur sites avec des prestataires potentiels. 2 – L’Etat et Totalfina signent un protocole d’accord sur le traitement de l’épave de l’Erika Le Secrétariat Général de la Mer, représentant l’Etat français, et Totalfina ont signé le 26 janvier un protocole d’accord sur le traitement de l’épave du pétrolier Erika, qui a sombré au large des côtes bretonnes le 12 décembre dernier. Par ce protocole, l’Etat confie à Totalfina le soin de définir et de mobiliser les moyens techniques et humains nécessaires à la récupération du fioul encore contenu dans les deux parties de l’épave du navire (estimé à environ 15 000 tonnes). Pour suivre ce projet, l’Etat met en place un Comité de pilotage, qui s’appuie sur un collège d’experts, chargé principalement de contrôler les solutions proposées par Totalfina et d’approuver la méthode retenue par le Groupe. Le coût de cette opération est pris en charge par Totalfina ; il est actuellement estimé à environ 400 millions de francs. Totalfina a déjà affrété deux navires, le Svitzer Meridian et le Marianos, pourvus d’équipements permettant de recueillir rapidement des données essentielles sur l’épave et son environnement immédiat – cartographie en trois dimensions, échantillons des sols marins, observations visuelles par robots de reconnaissance sous-marins… Le Svitzer Meridian a déjà achevé sa mission, et le Marianos, opéré par la société franco-norvégienne Coflexip Stena Offshore, devrait appareiller de Lorient le vendredi 4 février. Parallèlement, Totalfina conduit des études techniques pour définir le meilleur schéma de traitement de la cargaison. L’objectif est d’achever rapidement ces études, a priori d’ici fin février, afin de pouvoir bénéficier, pour les opérations de récupération du restant de la cargaison de l’Erika, des conditions météorologiques les plus favorables. 3 – Totalfina contribuera à restaurer l’image du littoral atlantique Thierry Desmarest, Président de Totalfina, avait pris à plusieurs reprises l’engagement de contribuer à la restauration de l’image touristique du littoral atlantique touché par les conséquences du naufrage de l’Erika. A cet effet, Totalfina a annoncé le 28 janvier sa décision de consacrer en 2000 une somme globale de 30 millions de francs destinée à une grande campagne promotionnelle nationale et internationale à définir entre le Secrétariat d’Etat au Tourisme, coordinateur, les Régions Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes ainsi que les départements concernés. 4 – A propos de la cargaison de l’Erika Les allégations fantaisistes les plus diverses circulent actuellement quant à la composition du produit transporté par l’Erika et son impact possible sur la santé des individus. Dans un tel contexte, et compte-tenu des préoccupations légitimes des populations locales et – plus généralement – de tous ceux qui participent à lutter contre la pollution, il convient de rappeler un certain nombre de faits avérés. Les experts officiels désignés par l’instruction Polmar ont confirmé que : - « le fioul de l’Erika est un fioul lourd n° 2 tout à fait classique » (IFP) ; - « les risques sont très minimes, voire inexistants quant à des altérations de la santé pour ceux qui le ramassent » (Docteur Baert, Centre Anti-poison de Rennes). Totalfina apporte les précisions suivantes : - Totalfina confirme que le produit pétrolier transporté par l’Erika est un fioul lourd n°2 de 2,3 % de teneur en soufre, d’une densité de 1 et d’une viscosité de 555 cST à 50° C. Ce produit commercial était destiné à la compagnie nationale italienne d’électricité Enel afin d’être utilisé comme combustible dans une centrale thermique. Ce fioul a été certifié à partir d’un échantillon moyen prélevé dans les cuves du navire lors de son chargement, par un inspecteur indépendant agréé (ITS Caleb Brett France), choisi de concert par Totalfina (vendeur) et Enel (acheteur) ; un nouveau contrôle était prévu par la même société lors du déchargement. Toutes les caractéristiques du produit étaient d’ailleurs spécifiées sur les documents officiels signés par le commandant de bord à l’issue du chargement. - Dès l’annonce de l’accident, un échantillon du fioul chargé dans l’Erika a été prélevé dans le stock restant disponible à la Raffinerie de Dunkerque et envoyé au CEDRE (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les Pollutions Accidentelles des Eaux), chargé, entre autres, de modéliser le comportement et le vieillissement du produit dans l’eau de mer. Le directeur adjoint du CEDRE a confirmé à l’AFP (30/01/2000) que « toutes les analyses ont montré qu’il s’agit bien de fioul lourd n°2 ». - L’Institut français du pétrole (IFP), doté de moyens spécifiques d’analyses et figurant à cet effet dans l’instruction Polmar, a aussi été chargé d’analyser un échantillon du fioul : toutes les analyses menées par cet organisme indépendant concluent qu‘il s’agit « d’un fioul lourd n°2 tout à fait classique ». - Concernant la toxicité du produit, plusieurs experts se sont déjà prononcés : le Centre Anti-Poison de Rennes, saisi au titre de l’instruction Polmar, a indiqué « ne pas déceler de risque grave pour les volontaires travaillant à la dépollution. Ceux-ci ne sont quasiment pas exposés au risque d’inhalation du fioul lourd, tout au plus les odeurs peuvent être à l’origine d’inconfort, de maux de tête voire de troubles digestifs, troubles parfois provoqués par les parfums et variant avec la sensibilité de chacun. Les hydrocarbures de l’Erika sont faiblement volatils et les métaux lourds y sont présents à l’état de traces seulement. Le contact cutané est un peu irritant pour la peau. C’est pourquoi il est indispensable de mettre des gants » (AFP – 19/01/2000). D’après le Docteur Baert du Centre Anti-poison de Rennes, « un contact prolongé avec le fioul ne peut pas entraîner de lésions graves. Le risque de cancer suppose des doses répétées pendant des années » (Ouest France – 20/01/2000). Interviewé à nouveau le 30 janvier 2000 (France 3), le Docteur Baert confirmait son analyse en indiquant que « les risques sont très minimes voire inexistants quant à des altérations de la santé pour ceux qui le ramassent ». Parallèlement, suite à une polémique née aux Pays-Bas, le Ministère Néerlandais de la Gestion des Eaux a démenti à son tour que le contenu du fioul de l’Erika présente le moindre danger pour les personnels luttant contre la marée noire. Une étude de l’Institut royal néerlandais pour le traitement des eaux de mer et de déchets (RIZA) est arrivée aux mêmes conclusions d’innocuité que les analyses effectuées en France (AFP – 21/01/2000).
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