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Totalfina ( Cours :  TOT  )
PRLine le 21/03/00

Mission Littoral Atlantique

Lettre d’information n°9

1 - Trois questions à Gérard Bocquillon, responsable des opérations de récupération de la cargaison de l’Erika

Le 26 janvier dernier, par la signature d’un protocole d’accord, l’Etat confiait à Totalfina le soin de définir et de mobiliser les moyens techniques et humains nécessaires à la récupération du fioul encore contenu dans les deux parties de l’épave de l’Erika. Aujourd’hui, les appels d’offres sont en cours et les opérations en mer devraient débuter au mois de mai.

Pourquoi n’engagez-vous pas dès maintenant les opérations de pompage ?

Ce ne serait ni prudent, ni même tout simplement possible. D’une part, statistiquement, durant les mois d’hiver, la mer est quatre jours sur cinq de force 3-4 ou plus. La houle associée rendrait rapidement impossible la conduite des opérations sous-marines et le pompage de la cargaison. Et en cas d’accident avec pollution, il serait bien difficile de récupérer le fioul à la surface des eaux : l’expérience a montré que même les meilleurs bateaux de pompage fonctionnent mal par gros temps. D’autre part, pour démarrer plus rapidement le pompage sur l’épave, il faudrait qu’il existe sur le marché des matériels adaptés aux contraintes techniques de cette opération. Ce n’est pas le cas. Une seule entreprise disposait de matériel de pompage disponible dans des délais courts.

Après expertise, ce matériel – des pompes centrifuges – est apparu complètement inadapté à la viscosité du fioul n°2. Ceci posé, nous faisons tout ce qui est possible pour raccourcir au maximum la durée de chacune des étapes de l’opération, tout en prenant en compte les précautions nécessaires afin d’éviter de faire courir des risques tant aux équipes qui travailleront sur le site qu’à l’environnement. L’objectif prioritaire est de mener toutes les étapes de préparation des opérations de pompage avant le début de la belle saison afin d’accorder à l’entrepreneur la totalité de l’été pour le travail en mer. Une seule solution : faire travailler plusieurs équipes en parallèle sur différents aspects – choix des méthodes de traitement des épaves, reconnaissance en mer, étude détaillée du procédé de pompage, spécification et commande des matériels longs à obtenir, relations avec les experts, évaluation de la compétence et de la disponibilité des entrepreneurs...

Quel est donc le calendrier des opérations tel qu’il existe aujourd’hui ?

Les appels d’offres sont engagés depuis le 2 mars, après consultation du Collège d’Experts et du Comité de Pilotage mis en place par l’Etat sous l’autorité de Jean-Claude Gayssot, et après accord du Secrétariat Général à la Mer et du Ministère des Transports. Les quatre entreprises ou groupements d’entreprises sélectionnés sur la base de leurs références industrielles ont jusqu’au 22 mars pour nous remettre leurs propositions. Celles-ci seront immédiatement dépouillées, évaluées, comparées et finalisées avec les entrepreneurs.

Les recommandations de Totalfina seront alors présentées au Comité de Pilotage et au Collège d’Experts. La décision définitive sera prise mi-avril. Les opérations en mer débuteront mi-mai, avec notamment la préparation des épaves et la pose, sur les parois des cuves de l’Erika des vannes qui seront utilisées lors du pompage.

Parallèlement à la préparation des opérations, au Centre Européen de Recherche et de Technologie (CERT) de Totalfina au Havre, une équipe s’active pour construire un pilote de pompage qui permettra, dès début avril, d’entraîner les équipes en charge des opérations en mer. Le pompage proprement dit devrait débuter en juin. Si les conditions météorologiques ne nous sont pas trop défavorables, l’ensemble des opérations de pompage sera achevé avant la fin du mois de septembre. Il s’agit là d’un traitement extrêmement rapide : n’oublions pas que nous parlons d’une intervention à plus de 70 km des côtes, dans une mer difficile, par 120 mètres de fond. En 1981, dans des conditions assez similaires, le pompage de la cargaison du Tanio avait duré 18 mois. Depuis, la technologie a progressé.

Quel va être le rôle de l’entrepreneur qui va remporter l’appel d’offres ?

Pour gagner du temps, là encore, il faut savoir répartir les taches. Les opérations de reconnaissance en mer ont été confiées à deux entreprises : Svitzer Meridian pour la cartographie en trois dimensions du fond de la mer et Coflexip Stena Offshore pour la reconnaissance de détail des épaves (plan, épaisseur des tôles…) et pour le colmatage des fuites.

Totalfina a défini le procédé de pompage et mettra en œuvre le pilote. Les études conceptuelles préliminaires ont été conduites par Doris Engineering, qui prend également en charge les commandes de matériels demandant des délais importants. L’entrepreneur retenu au terme de l’appel d’offres fournira tous les supports d’opération en mer et les opérera ; il s’occupera également du transport de la cargaison à terre. Totalfina restera l’exploitant du système de pompage et, plus tard, se chargera du recyclage de la cargaison à terre.

2 - La cargaison de l'Erika : du fioul lourd n°2, un produit marchand des plus classiques

De nombreuses expertises le confirment : l’Erika transportait du fioul lourd n°2, un produit pétrolier marchand des plus classiques, utilisé dans toute l’Europe – y compris en France – comme combustible pour la production d’électricité ou de chaleur. Pourtant, près de trois mois après l’arrivée des premières nappes sur les côtes françaises, certains aiment à entretenir une polémique quant à la nature de cette cargaison. Voici un bref rappel des faits.

La raffinerie de Dunkerque, conformément à ses procédures de contrôle de qualité, a fait analyser, le 8 décembre, le fioul de l'Erika. Ces analyses ont conclu que le produit était conforme aux spécifications requises dans le contrat avec la société italienne ENEL : celles d'un fioul lourd n°2.

Le 9 décembre, un laboratoire expert indépendant agréé, ITS Caleb Brett France, choisi conjointement par Totalfina (vendeur de la cargaison) et ENEL (acheteur de la cargaison), a analysé un échantillon « moyen bord » de l’Erika. Les résultats ont permis de certifier le produit comme étant un fioul lourd n°2 conforme aux spécifications du contrat. Un autre contrôle était prévu, toujours par ITS Caleb Brett, lors du déchargement. Cette procédure de contrôle de la qualité du produit par un tiers indépendant est systématiquement appliquée dans ce type de transaction lors du chargement puis du déchargement du produit.

Par ailleurs, l’Institut Français du Pétrole (IFP) a été sollicité par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) pour identifier le produit. L’IFP a, entre autres analyses, procédé à la comparaison de trois échantillons :

- un échantillon prélevé immédiatement après l’accident dans le bac de la raffinerie de Dunkerque où était stocké le produit chargé dans l’Erika ; - un échantillon prélevé en mer par la Marine Nationale après l'accident ; - un échantillon prélevé à la raffinerie de Donges dans les casiers contenant les déchets collectés sur les plages.

L’analyse comparative de ces échantillons a démontré que tous trois étaient issus, sans le moindre doute possible, du même produit, à savoir le fioul n°2 chargé le 8 décembre à Dunkerque et transporté par l’Erika. Ces conclusions ont fait l’objet d’un rapport de l’IFP communiqué à l’AFSSA avant la fin du mois de janvier.

Le tableau ci-dessous résume l'analyse de la raffinerie de Dunkerque et compare le fioul de l'Erika aux spécifications françaises du produit commercial "fioul lourd n°2".

 
Analyse 8/12/1999               « Erika »          Spécifications
                                                     Fioul n°2  
                 

Masse volume  15°c               1.0025 kg/l    

Viscosité   à 100°c                 38,7          < 40 cst
             à  50°c                554.6         > 110 cst
Teneur en soufre                   2,28 %         < 4 %

Point éclair (Pensky)               128°c         > 70°c

Teneur en eau                     0,05 %          < 0,6 %

BSW (eau + insolubles)            0,05 %          < 0,25 %


3 - Qu’est-ce qu’un fioul lourd n°2 ?

Le fioul lourd n°2 est fabriqué en raffineries en mélangeant une coupe pétrolière lourde avec un fluxant, permettant ainsi d’ajuster la viscosité du produit aux exigences commerciales. Dans le cas particulier de la raffinerie de Dunkerque, le fioul lourd n°2 est fabriqué en mélangeant des coupes lourdes issues de la distillation sous vide avec des fluxants issus des craqueurs catalytiques.

Le fioul n°2 est destiné à deux utilisations :

- comme combustible pour la production d’électricité ou de chaleur ;
- comme carburant pour les moteurs de navire (les soutes).
PRLine le 21/03/00


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