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Industrie: Chimie Thème: Autres SOLVAY ( Cours : SOLB ) Discours du Baron Daniel Janssen, Président du Conseil d'Administration à l'Assemblée Générale des Actionnaires le 5 juin 2003 Solvay: une entreprise performante et en croissance dans un monde incertain Mesdames et Messieurs, Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue à cette Assemblée Générale. Votre présence nombreuse est un signe encourageant de confiance et d'intérêt de votre part pour notre Groupe. Un monde incertain , agité et déséquilibré Le monde, en 2002 et en cette première moitié de 2003, est inquiétant et secoué. Des événements politiques nous bouleversent. Nous sommes entrés à nouveau dans une période de violences et de conflits, avec le 11 septembre 2001 à New York, la guerre d'Afghanistan, les attentats en Palestine et en Israël et la guerre en Irak. Cette guerre a été rapide, a mis fin à la dictature exécrable de Saddam et a apporté à certains l'espoir de gouvernements moins injustes et moins hostiles au Moyen-Orient. Mais malheureusement, elle a été cause, en même temps, de graves souffrances. Par ailleurs, elle a engendré des divergences au sein du monde occidental. Divergences entre les USA et une partie de l'Europe, mais aussi, et c'est encore plus inquiétant, divisions au sein de l'Europe elle-même. Il nous paraît déterminant qu'aux divergences d'hier succède l'apaisement de demain. La réconciliation européenne est une priorité. Sans elle, l'Europe n'est capable d'influencer ni le monde, ni le Moyen-Orient, ni nos grands amis et alliés américains. Sans elle, la Convention Européenne ne pourrait pas déposer, au Sommet Européen du 20 juin 2003, un grand projet convaincant de Constitution Européenne. La faible croissance économique européenne Par ailleurs, au niveau économique, les ambitions européennes ne manquent pas. L'objectif de Lisbonne, du Conseil Européen de mars 2000, vise à faire de l'Europe ' l'économie basée sur la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde ' à l'horizon 2010. L'an passé, à Barcelone, le Conseil Européen a ajouté un autre objectif : l'augmentation de l'effort en Recherche et Développement, de 1.9% du PIB actuellement à 3% du PIB en 2010, un objectif cohérent avec le premier. La ' European Round Table of Industrialists ' (ERT), un groupement d'environ 45 leaders de sociétés d'origine européenne mais opérant mondialement, dont Solvay fait partie, a étudié ces objectifs. Son verdict est simple : bien que souhaitables, de tels objectifs sont irréalisables, à moins qu'un changement radical n'intervienne dans l'approche politique européenne de l'innovation et de la manière dont les entreprises pourront se développer. Si l'on compare les PIB européen et américain par habitant, et surtout leur évolution ces dix dernières années, on voit très clairement que le fossé entre ces deux régions, les plus industrialisées du globe, se creuse en défaveur de l'Europe. Les Etats-Unis sont beaucoup plus performants dans presque tous les domaines. Les objectifs de Lisbonne sont excellents, mais l'Europe, au-delà des bonnes intentions, est politiquement peu efficace, lente, divisée, tiraillée par les intérêts nationaux. Par ailleurs, la décision excellente d'élargissement de l'Europe à 25 pays est un défi supplémentaire, qui nous oblige encore plus à réformer le fonctionnement de l'Europe politique, notamment par la nouvelle Constitution Européenne et de meilleurs processus de décision européens. Voilà, rapidement tracé, un tableau de la situation géopolitique et macroéconomique, telle que nous la percevons. Une entreprise performante et en croissance équilibrée. Face à ce monde incertain, troublé et déséquilibré, certaines entreprises, un moment délaissées par l'opinion publique, se trouvent à nouveau appréciées: celles qui ont un système de valeurs solide, une vision réaliste, une stratégie efficace et la volonté de répondre aux attentes de tous les partenaires, tous les 'stakeholders' et ce, avec le soutien permanent et fidèle d'actionnaires stables, qui privilégient la croissance à long terme et non la spéculation à court terme. Nous pouvons tous être fiers que Solvay soit de celles-là. Notre rapport annuel de cette année souligne nos 140 ans d'existence, que nous avons volontairement exprimés en ' 140 ans d'avenir '. C'est bien de cela qu'il s'agit. Nous construisons sur nos ' savoir-faire ' accumulés au fil du temps, sans céder aux modes éphémères ou aux mirages illusoires, en étant en permanence résolument orientés vers le futur. Ceci est parfaitement reflété dans notre stratégie industrielle, qui tient en deux points : - acquérir et conserver un leadership mondial dans toutes nos activités, grâce à la compétitivité et l'innovation. - développer plus rapidement notre Secteur Pharmaceutique, ainsi que les 'Spécialités' issues de nos trois autres Secteurs (Chimique, Plastiques et Transformation). Nous nous efforçons de mettre en oeuvre cette stratégie avec détermination, avec rigueur et avec humanité. Au-delà des mots, de l'expression de la stratégie et du message qu'elle délivre, l'important est sa concrétisation sur le terrain. Cette stratégie, nous l'avons particulièrement et spectaculairement concrétisée au cours de l'année 2001. En 2002, nous en récoltons les premiers fruits. C'est la première année où apparaît la totalité des résultats des deux opérations majeures réalisées précédemment, les accords avec BP et l'acquisition d'Ausimont. Monsieur Michielsen vous en parlera avec sa grande compétence, mais je tiens déjà à le féliciter en votre nom d'avoir négocié cette stratégie en 2001, d'en avoir tiré les premiers fruits dès 2002 et de continuer avec succès en 2003. Cette stratégie, menée depuis plusieurs années, sera poursuivie. Elle a démontré sa pertinence et son efficacité, nous permettant d'être confiants pour les années à venir. Performance financière du groupe Solvay Je vous rappelle nos trois objectifs financiers. Tout d'abord, nous visons une croissance moyenne annuelle de notre résultat net d'au moins 10 %. Nous l'avons augmenté de 23 % en 2002. Ensuite, nous visons un ROE (return on equity) de 15%. En 2002, pour la première fois depuis plus de 10 ans, le ROE dépasse les 13%, en bonne évolution vers cet objectif. Enfin, en ce qui concerne le dividende, notre politique est connue. Elle consiste à l'augmenter chaque fois que possible et, si possible, ne jamais le diminuer. Depuis 20 ans, le Groupe n'a jamais diminué son dividende, et cette année, nous vous proposons une hausse de 5,9 %. Le comportement de l'action Solvay et son return: Dans le contexte boursier très difficile de l'année 2002, qui a fait plonger un grand nombre de valeurs boursières, le cours de notre action s'est mieux comporté que le marché : recul de seulement 3%, alors que le Bel 20 et Euronext enregistraient des baisses respectives de l'ordre de 25 % et 33%. Au cours de la même période, les indices sectoriels MSCI Chemicals et Pharmaceuticals ont reculé respectivement de 22 et de 31%. Et depuis le début de 2003, les performances de l'action Solvay restent également meilleures que celles de l'indice Bel 20 et de l'Euronext. La bonne performance relative de l'action résulte de la stratégie que nous mettons en oeuvre et de la confiance générée par les développements du Secteur Pharmaceutique et de nos Spécialités, par la compétitivité de nos Essentiels et par le renforcement de notre leadership dans toutes nos activités. Ainsi, en 10 ans, entre 1993 et 2002, le cours de l'action est passé de 36,3 EUR à 65,7 EUR, ce qui correspond à une croissance moyenne de 6 % par an, ou encore à une multiplication par 1,8 en l'espace de 10 ans. En 2002, le rendement du dividende (2,74 %) a pratiquement compensé la baisse du cours de l'action (-2,88 %). Au cours des dix dernières années, de 1993 à 2002, l'action Solvay a dégagé un return moyen de 13 % par an. Quant à notre dividende, compte tenu de notre politique en la matière et des bons résultats 2002, le Conseil d'Administration vous propose de le porter de 1,70 EUR net par action à 1,80 EUR net par action, ce qui marquerait une hausse de 5,9 %. Corporate Governance: Nos règles en matière de Corporate Governance sont rappelées dans notre rapport annuel. Elles assurent la transparence de notre fonctionnement et l'indépendance de notre Conseil d'Administration, en même temps que sa compétence. Elles sont une des conséquences de notre système de valeurs et une des causes de notre rigueur et de notre persévérance dans des périodes troublées. Elles sont le reflet du système de Valeurs des familles fondatrices du groupe Solvay. Pour rappel, depuis 2001, nous avons décidé d'étendre cette transparence à la politique de rémunération appliquée collectivement aux membres du Conseil d'Administration d'une part et du Comité exécutif d'autre part. Des départs et nominations au Conseil d'Administration Cette assemblée voit le départ du Conseil d'Administration de trois personnalités marquantes, à savoir M. Hilmar Kopper, le Vicomte Etienne Davignon et M. Pierre Casimir-Lambert. M. Kopper siégeait au Conseil d'Administration depuis 17 ans, le Vicomte Davignon depuis 18 ans et M. Casimir-Lambert depuis 32 ans. M. Kopper a été Président du Vorstand puis de l'Aufsichtsrat de la Deutsche Bank. Chez Solvay, il fut Président de l'Aufsichtsrat de Kali-Chemie, avant de siéger à Solvay S.A. Pendant 26 années, il a remarquablement aidé le groupe Solvay à se développer et aussi à restructurer ses activités allemandes, en ce compris l'usine de Bernburg, récupérée après la chute du mur de Berlin. Le Vicomte Etienne Davignon, un des plus éminents diplomates belges, a été Vice-Président de la Commission Européenne, avant de rejoindre le Conseil de Solvay qu'il a stimulé par sa conception visionnaire et pragmatique du rôle de la Belgique et de l'Europe dans le monde. M. Pierre Casimir-Lambert a été, à la suite de son père, le représentant d'une branche familiale d'actionnaires fondateurs de Solvay, les Casimir-Lambert, très attachés au Groupe et à sa croissance, et descendants d'un fondateur, Valentin Lambert. Je vous propose de les remercier sincèrement tous les trois par vos applaudissements. Le Conseil propose à l'Assemblée Générale la nomination de M. Karel Van Miert pour remplacer le Vicomte Etienne Davignon, du Dr. Uwe-Ernst Bufe en remplacement de M. Hilmar Kopper et de M. Jacques Saverys pour remplacer M. Pierre Casimir-Lambert,. M. Karel Van Miert, actuellement Président de l'Université Nyenrode et actif dans de nombreux Conseils d'Administration en Belgique et à l'étranger, est une autre figure éminente sur la scène politique belge et européenne ; il fut notamment un Vice-Président influent de la Commission Européenne. Le Dr. Uwe-Ernst Bufe fit sa carrière chez Degussa ; il devint Président et CEO de Degussa AG, puis de Degussa-Hüls AG jusqu'en 2001. Il siège dans plusieurs Conseils, en Allemagne et en Europe. Quant à M. Jacques Saverys, il est Administrateur de diverses sociétés, notamment dans le domaine de la logistique et du transport maritime, où il a été Administrateur Délégué de CMB (Compagnie Maritime de Belgique). Il fait partie d'une branche familiale d'actionnaires fondateurs de Solvay, les Nélis. Il renonce à son mandat chez Solvac pour rejoindre notre Conseil. Je vous propose de les saluer par vos applaudissements. Pour terminer, au nom du Conseil d'Administration, je remercie tous nos collaborateurs du groupe Solvay, qui ont concrétisé tant de changements importants en un temps relativement court et fait de 2002 une très bonne année pour notre Groupe. Je vous remercie de votre attention et cède maintenant la parole à Monsieur Michielsen.
Internet : http://www.solvay.com |
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