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Industrie: Industries diverses Thème: Résultats semestriels Ter Beke Résultats semestriels du Groupe Ter Beke Les résultats prometteurs du 1er semestre 1999 ébranlés par la crise de la dioxine Chiffres clés consolidés Ter Beke a réalisé au 1er semestre de l'exercice en cours un chiffre d'affaires consolidé de 3.407 millions BEF. Comparé au premier semestre de 1998 (4.075 millions BEF), ceci représente une baisse de 16,4 %. Le résultat opérationnel s'élève à 89,3 millions BEF par rapport à 142 millions BEF en 1998. Le résultat net courant est de 22,1 millions BEF contre 74,4 millions BEF en 1998. Le résultat net s'élève à -117,5 millions BEF par rapport à 21,1 millions BEF pour la même période en 1998, y compris l’amortissement du goodwill d’un montant de 30 millions BEF (25 millions BEF en 1998). Le cashflow est de 132,6 millions BEF pour 239,8 millions BEF au 1er semestre de 1998. Résultats cumulés à fin mai meilleurs que prévus Les résultats consolidés du Groupe Ter Beke à fin mai 1999 ont dépassé nos attentes. Tant en Belgique que sur les marchés d'exportation, les résultats ont été supérieurs à ceux budgétisés. Sur la base des résultats cumulés à fin mai 1999, nous pouvions nous attendre à un résultat net pour l'année en cours d'au moins 100 millions BEF. La crise de la dioxine compromet le chiffre d'affaires et le bénéfice La baisse du chiffre d'affaires s'explique en premier lieu par la crise de la dioxine au mois de juin et, dans une moindre mesure, par l'effet de la rationalisation de l'assortiment (lancée au second semestre 1998) et par la diminution des prix de vente suite à la baisse du coût des matières premières. La baisse du résultat et tous les chiffres clés qui en découlent sont entièrement dus à la crise de la dioxine. Préjudice pour Ter Beke Le préjudice qu'a subi le Groupe Ter Beke pendant le mois de juin s'élève à plus de 202 millions BEF. Il comporte deux volets. Le premier concerne les préjudices directs qui s’élèvent à environ 100 millions BEF. Ce préjudice, qui est intégralement pris en charge du résultat exceptionnel, est du à la seule destruction des stocks, aux coûts de l'arrêt (1 semaine) et de la remise en route de nos usines, aux analyses PCB, aux frais de destruction etc. Nous avons également dû créditer d'importantes quantités de marchandises livrées, en dépit du fait qu'elles n'étaient pas contaminées. Le deuxième volet concerne les dommages indirects suite à la perte de contrats, surtout avec l'étranger, avec perte au niveau du chiffre d'affaires et de la contribution. Préjudice au second semestre 1999 Il est évident que le préjudice continuera à se faire sentir tout au long de l'actuel second semestre 1999, notamment en raison de la seconde phase de la crise de la dioxine fin juillet. Une évaluation précise est difficile à établir mais les résultats de juillet et août indiquent clairement que ce sont principalement les dommages indirects qui persistent. Les ventes en Belgique et aux Pays-Bas ont baissé de plus de 10 % tandis que l'ensemble des marchés d'exportation a reculé de plus de 30%. Ce sont principalement l'Allemagne, la France et l'Italie qui ont été le plus touchées, et nous avons perdu le Danemark et les Etats-Unis. Seules les ventes vers le Royaume-Uni se sont plus ou moins redressées. Il faut également tenir compte des demandes de dédommagement pour manque à gagner émanant de clients étrangers. Le régime d'achats que la Belgique a proposé à l'Europe et que celle-ci a accepté compense en partie les dommages directs. Quant aux dommages indirects (voir plus haut), ils ne sont pas indemnisés. Pour le second semestre 1999, nous tenons compte d'un préjudice supplémentaire évalué à plus de 150 millions BEF, avant compensation du régime d'achat actuel. Sous toutes réserves, nous estimons donc que le préjudice total pour l'ensemble de l'année 1999 dû à la crise de la dioxine sera d'environ 350 à 400 millions BEF. Ceci suppose que le recul sur les marchés étrangers ne se poursuivra pas. Quelles mesures avons-nous prises ? Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour restaurer les ventes sur les différents marchés. Nous tenons compte cependant du fait que le retour à la confiance dans le produit belge sera un processus de longue haleine et exigera des efforts soutenus tant au niveau du gouvernement que de la part du secteur et des entreprises. Entre temps, nous avons pris les mesures nécessaires pour un rétablissement aussi rapidement que possible de la rentabilité du groupe. A court terme, cela ne peut se faire qu'en réduisant les frais fixes. Comme nous l'avions signalé le 10 décembre 1998, nous avions déjà établi un plan de restructuration qui améliorera le bénéfice avant impôts de 200 millions BEF à partir de 2000. Ce plan est entièrement réalisé ou en voie de réalisation, et ce grâce à une collaboration constructive avec les partenaires syndicaux et nos collaborateurs. Pour préserver les effets financiers de ce plan de restructuration après la crise de la dioxine, nous avons mis en place au cours des dernières semaines, une série de mesures complémentaires qui doivent générer de nouvelles économies. Ces mesures ont trait essentiellement au nouveau schéma de l'organisation et à la fermeture du site de Ruiselede début 2000. La production de charcuterie de volaille sera transférée sur le site tout proche de Waarschoot, ce qui préservera l'emploi. Tous les collaborateurs ont été informé aujourd’hui de ces mesures. Nous neutraliserons avec ceci les dommages indirect de la crise de la dioxine en 2000. Renforcer les fonds propres Le caractère totalement imprévisible de la crise de la dioxine a aussi un impact sur la structure du bilan du groupe. La part des fonds propres par rapport au passif avait déjà baissé suite aux emprunts destinés à financer les dernières acquisitions et par l'allocation, à la fin de l'année dernière, d'une provision pour restructuration de 350 millions BEF. La crise de la dioxine aura pour conséquence de faire encore baisser les fonds propres. C'est pourquoi Ter Beke augmentera avant la fin de l'année les fonds propres. De cette manière, la structure du bilan sera renforcée et les moyens seront réunis pour effectuer les investissements nécessaires pendant la phase de consolidation du secteur et pour accomplir la stratégie définie avec fermeté. Perspectives Nous l'avons dit précédemment, les résultats positifs à fin mai 1999 ont été tout à fait annihilés par la crise de la dioxine. Nous avons signalé plus haut que les ventes en Belgique se sont redressées depuis le mois d'août. Par contre, le redressement dans les pays d'exportation est beaucoup plus lent. Il est très difficile de prévoir quand les pays étrangers retrouveront leur confiance dans les produits alimentaires belges. En attendant, Ter Beke a réagi avec vigilance et promptitude afin de garantir la continuité et la rentabilité de l'entreprise en réduisant encore les frais fixes. Ces nouvelles mesures atteindront leur plein effet en 2000. Cela signifie que nous prévoyons que 1999 se clôturera par une forte perte, en lieu et place de la nette amélioration du bénéfice qui était manifeste jusqu'à la fin du mois de mai. L’importance de la perte sera également déterminée par les mesures d’aide éventuelles du Gouvernement. Grâce à la restructuration dont il est question plus haut, au nouveau schéma de notre structure d'organisation et aux investissements en personnel compétent et en systèmes, nous sommes convaincus que nous parviendrons à contrôler cette crise. Le redressement évident du bénéfice constaté à la fin du mois de mai se manifestera avec un délai d'un an.
Internet : http://www.terbeke.be |
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